Le monument aux morts de Nègrepelisse :

 « Nègrepelisse à ses héroïques enfants »

 

Le monument aux morts de Nègrepelisse a été inauguré le 23 octobre 1923.



 La statue du poilu est l’œuvre de Marius Léon Cladel, fils de l’écrivain montalbanais Léon Cladel. Cet ancien élève d’Antoine Bourdelle fut l’un des sculpteurs de monuments aux morts les plus productifs : il en réalisa une vingtaine, chacun composé spécifiquement pour une commune précise.



 Le monument a été érigé en l’honneur des 75 soldats de la commune morts au cours de la Première guerre mondiale.

 

  • Emplacement :

 

Le monument aux morts se situe sur la place du monument aux morts, en angle d'ilot, à
proximité des écoles maternelle et primaire. Il est placé au carrefour de trois rues dont les noms
évoquent les armistices de la première et de la seconde guerre mondiale (rue du 11 novembre
1918, avenue du 8 mai 1945) et le cessez le feu de la guerre d'Algérie (avenue du 19 mars 1962).
D'après les délibérations du conseil municipal en date du 15 janvier 1922, le monument devait
être à l'origine construit Place Nationale « pour ne pas créer de rivalités entre les différents
quartiers de la ville ».
Mais à la suite d'une pétition, le conseil municipal est revenu sur sa
première décision et a choisi la place des écoles (actuelle place du monument aux morts), « à
l'entrée principale de la ville, en face des écoles »
pour qu'il soit ainsi « une leçon permanente de
patriotisme donnée journellement aux enfants de la commune ».

 

Les délibérations du conseil municipal ont été publiées sur le site de la mairie de Nègrepelisse.

 

  • Éléments architecturaux :


Le monument aux morts est une statue de poilu reposant sur un socle. Il comporte sur sa face
principale les épitaphes gravées sur des plaques de marbre, sur ses deux faces latérales les plaques
commémoratives rendant hommage aux soldats de la commune morts pendant la Première
Guerre Mondiale et au dos une plaque de marbre rappelant le nom des morts de la Seconde
Guerre Mondiale (1939-1945) (soldats et résistants), de la guerre d'Indochine (1946-1954) et
de la guerre d'Algérie (1954-1962).

L'architecte du monument est M Roussoulières et l'entrepreneur (pour le socle), M. Vidal

Une carte postale ancienne montre qu'à l'origine le monument était entouré d'une grille.
Aujourd'hui, cette grille a disparu.

  • Représentations :

 

Le haut du socle est orné sur sa face principale des armoiries de la ville entourées d'une branche
de chêne et d'une branche de laurier. Sur chaque face latérale, une couronne mortuaire figure
au-dessus de deux palmes entrecroisées. Une croix de guerre surmontant deux branches de
laurier est représentée au dos du socle.

 

 


La statue représente un poilu en tenue de combat (casque Adrian, capote et pantalon bleu
horizon, bandes molletières autour du mollet, brodequins,deux cartouchières accrochées sur le
devant de son ceinturon, trois musettes en bandoulière dans le dos et sur le côté, une boîte
métallique contenant son masque à gaz). Une croix de guerre est accrochée à sa poitrine. Il
semble marcher, le corps penché en avant. Il tient un fusil Lebel dans sa main droite, la crosse
posée au sol et regarde en arrière en brandissant le bras gauche vers le ciel, poing fermé, comme
s'il incitait ses camarades à le suivre. Son sourire rassurant peut être un signe d'encouragement.

  • Mise en scène : 


Ce monument aux morts est un monument patriotique destiné à rendre hommage à l'héroïsme,
au courage et au sacrifice des soldats de la commune morts pendant la guerre. Les délibérations
du conseil municipal du 15 janvier 1922 précisent que l'emplacement en face des écoles a été
choisi pour que ce « Monument patriotique » soit « une leçon permanente de patriotisme
donnée journellement aux enfants de la commune »
et qu'il « perpétuera le souvenir de nos
glorieux morts, donnant une leçon de patriotisme aux vivants ».

Ainsi, le poilu est représenté comme un soldat vaillant et volontaire, voulant la victoire de son
pays et encourageant ses camarades à faire de même. Il n'a pas peur d'avancer et de risquer de
mourir pour son pays. Le chêne symbolise la force, la robustesse et la vaillance des soldats. Le
laurier est utilisé pour saluer leur courage et leur victoire tandis que les palmes et les couronnes
mortuaires rendent hommage au sacrifice de ceux qui sont morts au combat.

 

Auteurs : les élèves de 3e E

Photos du monument